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LA MONTÉE DU GARILLAN 403 La montée du Garillan était habitée par des familles riches, et plusieurs maisons de ces familles devinrent la propriété des Jésuites du Petit-Collège. L'inventaire des archives départe- mentales cite, au sommet de la susdite montée, une maison appartenant à Jean de Rhodes qui autorisa sa femme, Jeanne Raffelin, à la vendre aux Jésuites. Ce Jean de Rhodes, auteur d'un mémoire sur les eaux chaudes artificielles, était un médecin originaire d'Avignon, né vers 1635, mort en 1695. Une pariie de sa famille a habité |Lyon pendant quelque temps, et a fourni plusieurs religieux à l'ordre des Jésuites : Alexandre, avignonais, né en 1591, mort en 1660; Georges, professeur de rhétorique, recteur du collège de Notre-Dame, auteur d'ouvrages théologiques, né a Avignon en 1597, mort h Lyon en 1661 ; Mathieu, professeur de philosophie au eollége de la Trinité, né a Lyon vers 1640. [Invent, des Arch. départ. D. 211. — Pernetti, I, p. 253. — Bréghot et Péricaud, Lyonn. dignes de mém. — Colonia, I, p. 803.) Cette iamille avait donc de grands rapports avec les Jésui- tes, et la vente leur fut faite de cette maison, qui probable- ment par sa proximité du Petit-Collège était à leur conve- nance. Elle existe encore à l'angle du Garillan et de ta mon- tée Saint-Barthélémy. Son style indique la seconde moitié du xvie siècle, et elle était accompagnée d'un jardin infé- rieur, qui confine celui de l'ancien hôtel de Villars (1). Une (1) Cet hôtel de Villars devint, au commencement du xvme siècle, une maison de la Providence, destinée à l'enseignement des jeunes filles, expo- sées par leurs parents à manquer de moralité. (Clapasson, Descript. de Lyon.) Expropriée comme bien national, elle servit ensuile à l'époque du renouvellement de l'ordre au pensionnat Reydelet, et enfin le Grand- Séminaire y fut installé, jusqu'au 13 prairial an xt, 2 juin 1803, où un décret du premier consul rendit à l'archevêché le local de cet établisse- ment, situé sur la place Croix-Paquet. Après les séminaristes, des reli- gieuses carmélites firent leur monastère de cette maison. (Lyonnet, Le car-