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334                        BIBLIOGRAPHIE.
on sait les miracles opérés pour effrayer le roi, et les fléaux
successifs qui décidèrent les Egyptiens à hâter le départ
d'une race dont la présence leur causait tant de malheurs.
   Moïse put enfin convoquer le peuple à Ramsès. Il alla
d'abord camper à Soukot, station dont le nom signifie les
tentes.
   La Bible dit positivement que Dieu ne conduisit pas le
peuple par le chemin du pays des Philistins, quoiqu'il fût
plus proche, mais qu'*£ le fit tourner par le désert de la
mer Rouge. Conséquemment, les Israélites marchèrent
d'abord vers le sud et traversèrent tout l'isthme.
   Revenu de ses terreurs, le Pharaon partit avec son armée
à la poursuite des utiles travailleurs qui lui échappaient
et aussi peut-être voulut-il rentrer en possession des vases
 sacrés prêtés aux Hébreux.
   Le texte sacré parle d'une nuée et d'une obscurité pro-
fonde qui cachèrent les mouvements des Hébreux, et
 d'un violent vent d'est qui sécha le fond de la mer; il sem-
 ble vouloir expliquer le miracle qui trouve, à la rigueur,
 sa solution dans les marées très-sensibles de Suez, où la
mer se retire parfois jusqu'en face des sources appelées
Sources de Moïse (Aïn Mouça) (1). Quoi qu'il en soit, les
chars et les cavaliers furent engloutis par le retour des
 eaux (2).
   M. Chabas, qui touche ces questions avec une grande
circonspection et un parfait respect, croit avoir trouvé sur
un papirus la copie de l'ordre donné par le Pharaon pour
marcher à la poursuite des fugitifs. Il est incontestable que
le texte s'applique complètement à la circonstance qui
nous occupe.
   En somme, tous les passages bibliques sont attestés par


   (t) Cette explication n'est pas mentionnée par M. Chabas.
   (2) Les eaux revinrent et couvrirent les chariots et les cavaliers de
toute l'armée qui étaient entrés après eux dans la mer (Exode 14 et 15).