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                         BIBLIOGRAPHIE.                      335

 les documents archéologiques. Deux rois successifs exer-
 cent sur l'Egypte une autorité incontestée. Le premier
 règne en paix, bâtit des villes et fait cultiver les terres. Son
 successeur hérite de la même situation; il règne sur
l'Egypte entière ; il possédait une armée considérable, six
 cents chars de guerre, une cavalerie nombreuse et une
infanterie, nous dit la Bible. Tous ces détails, ainsi que
 celui de la richesse de l'Egypte en vêtements, en vases d'or
et d'argent, conviennent parfaitement à la dernière partie
du règne de Ramsès II et au règne de Menephta.
   On doit donc ou nier l'Exode ou accepter les données
historiques de l'Ecriture qui seule nous fait connaître cet
événement. M. Chabas repousse le roman imaginé par
l'historien Josèphe, où Moïse devient généralissime de l'ar-
mée égyptienne, séduit la fille du roi d'Ethiopie après avoir
repoussé les Ethiopiens qui avaient envahi l'Egypte jusqu'à
la mer. Le savant égyptologue s'en tient au texte seul de
la Bible qu'il déclare inattaquable, et il fait ressortir qu'il
est impossible d'accorder ce texte très-détaillé et très-
positif avec les règnes agités qui vinrent après Menephta.
Aussi les philologues étrangers qui avaient essayé de
rapprocher les événements de l'Exode jusqu'aux règnes de
Set-nelcht, ont-ils fini par renoncer à leurs propositions.
   En somme, le livre sacré qui a rendu de si grands ser-
vices aux égyptologues reçoit tous les jours de ces savants
une sorte de consécration de véracité. Et si, de l'Egypte,
on porte ses regards sur l'Asie, où les lecteurs de cunéi-
formes découvrent à chaque instant des inscriptions histo-
riques ayant trait aux Hébreux, on constate la même
unanimité à confirmer les paroles de l'Ecriture.
   Je crois donc que les personnes préoccupées des tradi-
tions religieuses, loin de redouter les travaux des orien-
talistes, doivent, au contraire, les appeler de tous leurs
vœux comme, devant jeter sur les pages sacrées la double
lumière de la science et de la foi.
                                         Emilt)