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266 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON En 1519, cette m ê m e confrérie établit s u r ce t e r r a i n , p o u r ses e n f a n t s , u n e sorte de petit collège qui prit plus t a r d u n s i l a r g e développement. J u s q u e l à , L y o n Il est dit dans l'acte de fondation du collège « que les enfants et « clercs dudit collège seront tenus, chacuns soirs, de chanter avec les « maîtres régents,|un Salve Regina perpétuellement et De Profundis « à l'intention des confrères de la confrairie de la Trinité vivants et « trépassés. » Nous ignorons si cette disposition du traité est encore observée aujourd'hui ? Le 7 mars 1597, les échevins se plaignirent de la cessation de ces chants. (Arch. m.) Le traité intervenu entre le consulat et les confrères de la Trinité dut être mis « en épitaphes en pierre ou cuivre lesquelles dévoient être mises et affichées es lieux les plus apparents dudit collège. » La fête de la Trinité fut instituée sous le pontificat de Jean XXII, que Philippe le Long fit élire à Lyon, en 1308. La chapelle érigée par les confréries était située près du cimetière Saint-Nizier. Cettj pieuse fondation fut respectée pendant, deux siècles. En 1562, les calvinistes détruisirent cette chapelle et les confrères se réunirent dans une chapelle de Saint-Nizier. M. Raphaël Flacheron, en décrivant, en 1838, le collège dans Lyonancien et moderne, émet des doutes sur l'existence d'une école fondée par la confrérie des Trinitaires avant l'établissement du collège, et ajoute que dans les documents originaux, il n'a rien pu trouver qui ait pu favoriser cette opinion; et il ajoute qu'on aura peine à croire qu'on eût réuni dans les mêmes granges une école et l'ar- tillerie du roy. Mais de nouvelles et patientes recherches faites en 1874, par M. Charvet, aux archives de la ville (série GG, non inven- toriée), ont éclairci parfaitement ce point historique. On lit en effet, dans l'acte du 14 septembre 1567, passé entre le consulat et les Jé- suites : . . . . « Plusieurs bons personnages et seigneurs de ceste ville « de Lyon auroient dressé et mis un petit collège sous le nom et « le titre de la Sainte Trinité... l'an mil cinq cent dix-neuf, pour illec « estre fasçonné et instruit leur postérité. » La coexistence du collège et de l'artillerie du roy dans les mêmes granges est aussi un fait aujourd'hui incontestable, car M. Charvet a'