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GÉNÉALOGIE DES COMTES DE VINTEMILLE. 431 tretenement, où quelque temps après, aagé de quarante ans, il se maria avec honorée dame, dame Claude de Cor- nillion, pour lors vefve, yssue des premières et plus illus- tres maisons de Savoye, avec laquelle il a. vesçu tousiours en tresgrande union, coneorde et avec beaucoup de dou- ceur. Mais Dieu ne les favorisant d'aucuns enfants de leur mariage, de trois filles qu'elle avoit il adopta la plus ieune, nommée Yoland, à laquelle il donna son nom et ses armes, pour tesmoignage indubitable de l'a- mour qu'il portoit à la mère et à sa dite fille, qu'il a chôisye pour sienne, tant pour sa vertu, douceur et b.on naturel, que pour 'l'espérance qu'il a qu'elle sera un iour comme le soustien et consolation de sa vieillesse et de sa chère femme, à laquelle il ne reste comme à Juy autre désir que de la veoir mariée en quelque maison d'honneur et de qualité, comme ils espèrent sera avec l'ayde et assistance divine et de sa glorieuse Mère. Pen- dant sa demeure en Lorraine, il a esté grandement bien veu et chery de son altesse son bon maistre, comme aussi de monseigneur de Vaudemont son frère , qui luy fit l'honneur de le demander à sa dite altesse pour esleyer et estre gouverneur des personne et estât de Charles prince de Vaudemont, son fils aisné, et puis après de son second, le prince Nicolas François, marquis d'Attonchatteau, les- quels il a nourrys, en sorte que leurs progenitors en ont eu du contentement, et toute la noblesse du païs, avec la- quelle pour estre estranger il a tousiours vescu avec beau- coup d'intelligence et amitié. Son naturel a esté d'obliger et faire plaisir à un chaseun et ne desobliger personne, amateur des bons et fort hayneux des meschants et vi- tieux, et ne s'est iamais, pieu à la conversation des gens* de peu, mais bien des vertueux et remplis d'honneur et n'a esté trop ardent aux honneurs et richesses de ce V