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                     LES BEAUX-ARTS A LYON.                 87

    Ce n'est donc pas la doctrine de Vibert qui a triomphé
  avec Saint-Eve; mais ce que celui-ci conserva de ses
 premières études c'est l'amour du vrai, c'est le sentiment
 que l'on doit toujours chercher « à perfectionner son style
 « et son dessin par l'étude attentive de l'antique et des
 « maîtres les plus célèbres. »
    Les envois que Saint-Eve fit de l'Italie ont tous été
 remarqués : en 1 844, il avait terminé la gravure du portrait
 d'Andréa del Sarto, tête pleine de vie et d'expression; en
 1848, il exposait la Poésie, d'après_ Raphaël, et la Vierge
 de Foligno. Après son retour, en 1851, il exposa la Théo-
 logie. Le portrait de Fogelberg, sculpteur suédois, est son
. dernier ouvrage. Il avait, en 1853, accepté du gouverne-
  ment la mission de reproduire la Charité d'Andréa del
  Sarto, tableau qui est au Louvre, mais il n'en put faire
  que le dessin (1 ).
   Il a fait pour la collection des Vierges de Raphaël, ou-
 vrage publié par Fume et Perrotin, la Vierge au dona-
 taire, gravure considérée comme la meilleure du volume.
 « La nature de son talent appelait Saint-Eve à repro-
 « duire Raphaël, aussi est-ce à ce grand peintre qu'il
 « a donné ses préférences, et il l'a traduit avec un rare
 « bonheur. »
   Nous avons vainement cherché le nom de Saint-Eve
dans le Musée lyonnais. Ne verrons-nous pas se grouper
autour de Vibert tous ces brillants dessinateurs et ces
maîtres graveurs dont Lyon sera flère de citer un jour les
noms dans son histoire de la gravure du dix-neuvième
siècle ?
   Soumy, né en 1831, au Puy-en-Velay (Haute-Loire),
mort à Lyon en 1863 (2).

  (1) Ce dessin a été gravé par M. Salmon.
  (2) Voir Gazette des Beaux-Arts, tome XVIII.