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                     LES BEAUX-ARTS A LYON.              427

 en 1820, étudier à l'école de Gros. Il revint se fixer à
 Lyon, en 1828, se livrant exclusivement au portrait. En
 4831, il partit pour l'Italie. C'est à Rome qu'il a fait Tri-
 gone « gracieuse composition qui se recommande par un
 a coloris remarquable et une grande habileté de pinceau » ;
 puis Savonarole rappelant à Laurent de-Médicis qu'il ne
 doit gouverner que pour le bonheur de son peuple.
   Appelé, en 4839, à remplacer Grobon comme professeur
de principes dans l'Ecole de Lyon, Blanchard n'a plus
quitté Lyon.
   Il a fait pour l'église primatiale un tableau du Sacré
 Cœur de Jésus, et pour les carmélites une Vision de Sainte
 Thérèse. Mais son œuvre principale est leportrait.il excel-
lait « à rendre le caractère de ses modèles par l'expression
« de la physionomie et des poses ; à ces qualités, les prê-
te mières de toutes, il joignait un pinceau facile, un co-
te loris vrai, harmonieux, quelquefois un peu sombre.
« mais d'une grande vigueur. Il n'y a aucune exagéra-
« tion dans ses teintes; ses draperies, faites avec soin,
« n'ont pourtant rien de ce clinquant qui porte toujours
« préjudice à la tête en distrayant le spectateur. » Blan-
chard a laissé de lui-même un excellent portrait.

   Jacomin (Jean-Marie), né en 1789, mort en 1858.
   Le portrait était du reste à la mode, et il est heureux
pour tes artistes que le goût de se faire portraiturer se
maintienne ; parmi les peintres portraitistes il faut citer
Jacomin. Il était, comme Blanchard etBonnefond, un élève
de l'Ecole de Lyon, mais il n'eut pas, comme ses collègues,
la bonne fortune d'aller se perfectionner hors de Lyon ;
sa vie, toute consacrée à sa famille, et qui atteste un cœur
excellent, s'est écoulée paisiblement sans lui fournir une
occasion de faire quelque chose d'extraordinaire.