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                     NOTICE SUR M. L'ABBÉ JOUVE.                      403
   dans tout !e monde musical par des recherches très-importantes
   et des écrits du plus haut intérêt sur l'historique, l'esthétique et
  'a philosophie de la musique; e'est un théoricien érudit, dont la
  plume s'est consacrée à faire prévaloir, par de constants efforts,
  les saines doctrines de la musique religieuse, les convenances de
  l'art avec la liturgie ; et ses écrits sont justement et universelle-
  ment appréciés par tous ies gens de goût (1). »
     Les Å“uvres musicales de M. le chanoine Jouve sont de deux
  sortes, religieuses et profanes; et dans les unes et les autres
  nous retrouvons le maître. Celles de la première, catégorie sont
  de beaucoup plus nombreuses, comme étant sans doute bien
  mieux en harmonie avec son caractère de prêtre, et aussi avec
 ses goûts personnels ; sa musique de chambre se borne à deux
 quatuors et à trois trios. « Ce genre, dit le biographe cité plus
 haut, que nos musiciens ont eu le malheur d'abandonner, atteste
 toujours de fortes études (2). » Nous donnerons à la fin de cette
 notice la liste raisonnée des œuvres musicales de M. l'abbé
 Jouve.
    Le doyen de Valence était en relation avec les sommités mu-
sicales de l'Europe. Il était intimement lié avec son collègue
 d'Aix, M. le chanoine Charbonnier, dont il se plaisait à signaler
les productions (3). Le célèbre Rossini l'honora de son amitié,
et lui envoya son portrait en signe d'adhésion. Sensible à un
aussi haut témoignage de la considération de l'illustre maître,
l'heureux disciple lui exprima en ces termes les sentiments de sa
reconnaissance :


   (ï) M. Sain d'Arod, Courrier de Lyon du 22 février 1859, à la Revue
musicale
   (2) L. Roger, loco cilato, p. 10.
   (3) Voir dans le Messager de Provence du 29 janvier 1863, les impres-
sions de M. Jouve sur le chœur des demoiselles, dirigé par M. Charbon-
nier pendant la retraite annuelle donnée à l'Eglise des Jésuites d'Aix ; et
dans la Gazette du Midi du 7 janvier 1871, un compte-rendu par le même
des Septante-cinq Noël» provençaux et français du chanoine d'Aix. — Voir
aussi la Réforme musicale du 21 juillet 1867.