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404              NOTICE SUR M. t'ABBÉ JOUVE.

                                   « Nîmes, ce 24 juin 1837.
          « Bien cher et illustre maître,
   « Je viens d'apprendre par une lettre de M. d'Ortigue, notre
aini commun, laquelle m'a fait retirer de Valence à Nîmes, où je
suis en visite chez mes parents, que vous aviez bien voulu dispo-
ser en ma faveur de votre portrait, en ajoutant quelques lignes
bienveillantes signées de votre propre main.
    « Comment pourrai-je suffisamment vous remercier d'un tel
honneur ? Je le mets au-dessus de tout ce qui me viendrait dans
ce genre, d'un puissant monarque ; car, à mes yeux, la royauté
du génie est bien supérieure à celle que donne le hasard de la
naissance ou le caprice des événements. Tout ce que je puis
vous dire, c'est que ma reconnaissance est • à la hauteur de la
faveur insigne que vous m'avez octroyée. Cet insigne souvenir,
je le conserverai religieusement parmi ceux auxquels j'attache le
 plus de prix.
    « Agréez, je vous prie, l'hommage de l'admiration profonde
 et de la bien vive et respectueuse sympathie avec laquelle j'ai
 l'honneur d'être
                          « Bien cher et illustre maître,
           « Votre serviteur bien humble et ami tout dévoué,
                              « L'abbé G. JOUVE, chanoine,
                         « Membre de VInstitut des provinces, etc.

   « Veuillez faire agréer à madame Rossini mes hommages bien
respectueux. »
   Puis, faisant appel aux accents de la poésie pour mieux faire
 éclater ses transports, il inscrivit les deux strophes suivantes sur
 son propre portrait, qu'il adressait à son tour an prinee de la
 musique moderne :
                            A. Rossini :

                          Lorsque j'entends
                          De l'harmonie
                          Les doux accents