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NOTICE BIO-BIBLIOGRAPHIQUE SUR M. L'ABBÉ JOUVE CHANOINE DE VALENCE Un homme qui avait un nom dans le monde savant, et qui appartenait à nos rangs, vient de disparaître du milieu de nous : M. le chanoine Jouve est mort. Les lettres dauphinoises, l'é'o- quence chrétienne, la musique et les beaux-arts, l'architecture et l'archéologie religieuse perdent en lui un de leurs bons repré- sentants, et le clergé français un de ses membres les plus distin- gués. Depuis longtemps, la réputation de M. le chanoine Jouve avait franchi les bornes où s'arrêtent d'ordinaire les notabilités locales; son nom était connu non-seulement en France, mais aussi à l'étranger. Il était synonyme d'érudition, de travail et de zèle pour la vérité ; il faisait autorité en matière d'art religieux, et en particulier, de musique, d'architecture et d'archéologie. Tout ce qui, bien loin autour de nous, vit d'intelligence et de savoir, connaissait le nom et les œuvres du doyen dû chapitre de Valence. Esprit-Gustave Jouve était né au Buis-les-Baronnies (Drôme), le 1er juin Î803. Son père, qui exerçait dans cette ville la profes- sion de notaire (1), destinait le deuxième de ses fils au sacerdoce, et Gustave, l'aîné,au barreau; mais la Providence en disposa autre- ment: ce fut précisément le contraire qui arriva. Néanmoins, (1) M. Jouve père avait le titre de notaire à Saintc-Euphcmic, avec ré- sidence au Buis.