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344                  LES BEAUX-ARTS A LYON.

1804 et Montaigne visitant le Tasse (1), tableau signé de
1824. Ils montrent les piquants effets du clair-obscur, aux-
quels s'attachait surtout notre artiste, et l'extrême adresse
de son pinceau.
  Richard a fait un assez grand nombre de dessins et
une suite de petits paysages pour l'Histoire de Lyon de
Clerjôn.
  Il est le chef de notre Ecole lyonnaise, qui fut nommée
à Paris l'Ecole des finisseurs.

   Grognard (2) (Alexis), né à Lyon en 1751, mort à Lyon
en 1840.
   Auprès de la vie brillante de ses deux élèves,- la car-
rière de Grognard paraîtra bien incolore; ce fut néan-
moins une vie utile et bien remplie, car plus que tout autre
Grognard, appelé à enseigner les principes de la pein-
ture dans l'Ecole de Lyon, y . maintint le goût d'un des-
sin châtié.
   Elève de Nonnotte, puis de Vien, il suivit ce dernier en
Italie ; il revint à Lyon en 177 \. Il y fît un assez grand nom-
bre de portraits; la déconvenue qu'on lui vit éprouver de
ne pas être nommé à la survivance de Nonnotte, bien que
le Consulat l'eût promis, intéressait en sa faveur. En 1792,
il ouvrit une école privée pour l'enseignement du dessin ;
 en 1807, il fut nommé professeur à l'école spéciale de
dessin, c'est ainsi qu'il fut appelé à donner des leçons à


   (1) Comme expression et comme composition, il faut reconnaître
que le sujet n'est pas rendu ; tout est sacrifié au développement d'un
long escalier qui garnit le fond du tableau et dont l'ouverture laisse
pénétrer la lumière. Un pemtre belge, M. Gallais, a repris ce même
sujet en 1837, mais en cherchant à rendre l'expression vraie des deux
personnages célèbres. Quelle différence entre les deux scènes !
   (2) Revue du Lyonnais, II, 423.