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I LES BEAUX-ARTS A LYON. 345 plusieurs des artistes que nous avons nommés et à conti- nuer les mêmes leçons comme collaborateur de ces artistes à la génération que ceux-ci formèrent. Le musée lyonnais a son portrait fait par lui-même à l'âge de vingt ans. Hennequin (Pierre-Auguste), né à Lyon en 1763, mort à Tournusen1833. Le plus complet contraste existe entre la, vie modeste de Grognard et la vie agitée de son contemporain Henne- quin. Elève de David, Hennequin se passionna comme son maître pour les idées de la Révolution. Membre du comité de démolition â Lyon, après le siège, il sollicitait l'honneur de faire un grand tableau qui serait une terrible leçon pour les villes rebelles : Hercule couronné par la Victoire et pressant dans ses bras la Liberté, devait représenter le peuple Français (1). L'an VIII, il exposa les Remords d'Oreste, tableau remar- qué par sa hardiesse et sa vigueur et qui fut plus tard mis au Luxembourg. Il exposa successivement la Bataille de Quiberon, la Bataille des Pyramides (2). Hennequin semble avoir voulu marquer son originalité. Le musée lyonnais a une esquisse représentant Saiil, la pythonisse d'Endor et l'ombre de Samuel. Grobon(3 (Michel), né à Lyon en 1770, mort à Lyon en 1853. (!) Cette curieuse lettre, datée de 1793, a été publiée par la Revue du Lyonnais en 1843. (2) C'est dans ce tableau qu'il a risqué un poignet mutilé d'où la main vient d'être détachée. (3) Revue du Lyonnais , II, 52 ; Monfalcon, Histoire monumentale III, 216.