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                  LES BEAUX-ARTS A. tTON,                343

  Comme Revoil, Richard est un élève de Grognard et de
David. Il séjourna trois ans à Paris auprès de David, de
4796 à 1799, épris surtout de la couleur, car David com-
parant les deux Lyonnais Revoil et Richard, disait que
Richard apprendrait le dessin par la couleur et que Revoil
apprendrait la couleur par le dessin.

    De retour à Lyon, Richard, afin de rendre les charmes
du clair-obscur qu'il a admiré dans la crypte de Saint-
Irénée, fait son tableau de sainte Blandine, qui est exposé
en 1801 et est remarqué pour son exécution finie. Tou-
jours à la recherche du nouveau, la décomposition de la
lumière à travers les vitraux colorés le tente; il se passionne
pour le moyen âge et les meubles gothiques, convaincu
que le public doit être las des Grecs et des Romains et
des grandes machines, toutes choses qu'il n'aimait pas
lui-même ; il pressent le romantisme, et, retournant à
Paris, il crée les petits tableaux anecdotiques. Valentine de
Milan,François / er chez sa sœur Marguerite, Charles VII et
Agnès Sorel, Vert-Vert, Louis XIV et mademoiselle de la
  Vallière, la Déférence de saint Louis envers sa mère sont les
principaux sujets étudiés et exposés à Paris, de 1802 à
 4808. A Lyon, où sa réputation l'a précédé, Richard peint
 la Chambre de Bayard, Bayard se préparant au tournoi du
sire de Vaudrey, Bayard faisant bénir ses armes dans Véglise
d'Ainay, Gabrielle d'Estrées et Henri IV, Gil Blas chez le
 chanoine Sèdillot. Partout le pinceau est net et fin, la [cou-
 leur est harmonieuse, les détails foisonnent, et l'esprit est
 tenu en éveil par le sujet représenté. Ces qualités du ta-
 lent de Richard persistent et prolongent son succès jus-
 qu'en 1824, année où il exposa : la Chartreuse de Saint-
 Bruno, la Jeune fille aux Colombes.
    Le musée lyonnais possède Vert- Vert, qui date de