Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                   POESIE
            MADELEINE DE FRANCE

               FILLE DE FRANÇOIS    I«

A-t-on jamais chanté, dans notre belle France,
La douce Madeleine et son touchant destin,
Étoile qu'entourait la plus vive espérance,
Tendre rose effeuillée, hélas ! à son matin ?
Cygne frappé trop tôt, enfant blonde et jolie,
Qui mourut de chagrin sous un ciel étranger,
Que j'aime tes regrets et ta mélancolie !
Tel, loin du sol natal, se meurt un oranger.

Madeleine, -veux-tu que ton nom, sur ma iyre,
Vienne enfin résonner et que ce nom charmant
Dise à la FranCe émue, en un tardif sourire,
Que l'ange des Valois, jusqu'au dernier moment,
En Ecosse, l'aima comme une tendre mère !
Il te fallut mourir sous ce climat brumeux ;
Adieu ta noble France ! adieu douce chimère,
Qui te berçait souvent avec un hymne heureux !

    Lorsque, dans les royales fêtes,
    Effaçant les plus belles têtes,
    François te montrait à la cour,
    Enivré d'un orgueil de père,
    On entendait la ville entière
    Te jeter un long cri d'amour !

     Ta délicieuse figure,
     Fière et tendre, élégante et pure,
     Pleine d'un cachet infini,
     De grâce toute ruisselante,
     Rappelait la divine amante
     Dont tu portais le nom béni.
                                                 23