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            NOTES SUIl LA BOURGOGNE ET LE FOREZ.                  263

la-Colonne. La fortune de Fauquette de la Perrière fut
engloutie dans le même gouffre où disparut la puissance
de Brancion, gouffre creusé par les prodigalités de Jos-
seran-le-Grand, et les dépenses nécessitées par les der-
nières croisades, auxquelles il prit part avec son fils
Henri.
   Toutefois, dans les pactes de famille qui suivirent ce
grand désastre, on assura à Fauquette, pour son douaire,
la possession du fief et chàtel de Cortevaix, dernier
relief de la fortune de Brancion. On trouve dans les
Olim une enquête faite en 1266, suivie d'un arrêt qui lui
assure la possession de cette terre, disputée par Anceau
de Sercy, seigneur du voisinage, mari d'une de ses belles-
sœurs (1). Elle put donc conserver ce titre de dame de
Cortevaix, qu'elle prend dans deux chartes du cartulaire
de Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, de 1291 (2). Elle
parvint à un âge très-avancé, ainsi que le prouve une
reprise de fief faite en son nom et au nom de sa fille
Marguerite, entre les mains de la prieure de Lancharre,
au mois d'octobre 1293, où on lit : «          Nos Falqua,
domina de Cortevais, relicta illustris viri domini Henrici
quondam domini Branciduni notum facimus                Si vero
Falqueta, impubes filia Renaldi de Traves, quondam do-
micelli, et uxoris sue Margarete, fi lie nostre, benefacta
sit monialis Encherie...., etc. (3). » Cette charte prouve
que Fauquette de la Perrière posséda Cortevaix (4) jus-
qu'à la fin de sa vie. Elle ne mentionne que cette fille Mar-
guerite, dont le mari Renaud de Choiseul, de la maison
de Traves, était déjà mort; Fauquette n'eut effective-

  (1) Olim, M , p. 234 et 645.
  (2) Cartulaire de Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, n°s 447 et 450.
  (3) Histoire de Lancharre, par Henri Bataut, p. 33.
  (4) Cortevaix, Corn. arrt. de Màcon.