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                   HISTOIRE DU CHATEAU DE VAREY.                         221

encore. Nous allons essayer de décrire le château. Si nous
avions des lecteurs, nous leur en demanderions pardon.
Mais nous n'écrivons que pour des historiens et des chro-
niqueurs ; nous ne réunissons que des notes a consulter.
Nous commençons.

                                    IV

   Fièrement assis sur ses vastes terrasses, le château de
Varey offre l'aspect le plus pittoresque et le plus puissant (1).
Un chemin contourne le massif calcaire qui le supporte.
Un fossé profond le sépare de la seule partie de terrain qui
soit abordable, et le touriste émerveillé ne sait qu'admirer
le plus : le site à l'entrée des montagnes, la vue sur la
plaine, les souvenirs héroïques, aussi émouvants que ceux
que Walter Scott a rendus immortels, ou l'ensemble des
remparts et des tours groupés, s'étageant et se profilant
pour la plus grande joie du peintre et de l'artiste. Aussi, le
vieux manoir a-t-il eu l'honneur d'être reproduit par plus
d'un crayon célèbre. Nous ne nommerons que M. Duclaux,
l'éminent peintre-graveur, et M. de Saint-Didier, le dessi-
nateur-écrivain, qui tous deux, habitant le pays, l'ont traité
en enfant gâté. La vue de Varey forme le n° 30 de la col-

   (1) « La perspective qui se déroule de ces terrasses , dit l'auteur des
Vallées du Bugey dans son style chaudement descriptif, est étendue et ad-
mirablement belle : elle embrasse toute la plaine d'Ambronay et de Saint-
Jean le-Vicu ; les coteaux où s'étalent CharnpoUon, Jujurieti, Chenavel ; la
rivière d'Ain qui se prolonge au midi, eu elle se perd dans l'horiïon ; de
l'autre côté , Neuville, Pont-d'Ain et les collines verdoyantes au-dessus
desquelles s'étend le vaste plateau des Dombes constellé d'étangs et de bou-
quets de bois à l'aspect mélancolique. Cette vue est sans pareille, surtout
quand le soleil est sur le point de disparaître derrière ce plateau , et que
ses rayons enflammés éclairent obliquement ce paysage varié. »
                                                   L. C. pp. 276 et 277.