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222 HISTOIRE DU CHATEAU DE VAREY. lection de M. de Saint-Didier qui le décrit ainsi dans son Itinéraire pittoresque, devenu si rare aujourd'hui. « A peu de distance du Bourg de Saint-Jean-le-Vieux, sont les ruines du château de Varey, placé très-pittores- quement à mi-côte et entouré d'une belle végétation qui laisse voir, à travers les arbres, les restes des tours, des terrasses et des hautes murailles. « L'entrée principale de l'enceinte du bourg est fortifiée par une haute tour crénelée ; la ruelle tortueuse qui forme le village, avec ses maisons délabrées et leurs escaliers ou balcons de vieux bois, la grosse tour ruinée que l'on aperçoit à l'extrémité (M. de Saint-Didier écrivait avant la restauration du château), sont autant de motifs de cro- quis. « La porte du donjon est bien conservée ; elle est ornée de quelques sculptures et d'une espèce de fronton. La cour, assez petite, était entourée de bâtiments servant aux loge- ments. Les murs étaient supportés par des arcs inégaux et du côté de l'entrée et au fond de la cour, l'arcade plus grande occupait toute la largeur des faces. Depuis quel- ques années, une partie du mur du côté de l'est est tombée, et avec elle, les fenêtres, d'une forme assez remarqua- ble, qui éclairaient les pièces dont on aperçoit encore la distribution. » La porte principale, située dans la face du midi, est en arc d'ogive, surmontée d'un tympan carré, qui sert à mas- quer le logement de la herse ; celle-ci s'abattait dans les moments de danger. Ce tympan est sculpté et son ornemen- tation forme un triangle garni sur ses côtés d'expansions végétales en feuilles de mauves et terminés au sommet par un couronnement de même nature. Les deux pilastres qui flanquent la porte et qui sont garnis de rainures pour faire glisser la herse, sont terminés, a leur sommet, par un clo-