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MO SOCIÉTÉS PROTECTBICES DE h'ENFANCE. sibles, dont les choses visibles sont le reflet. C'est elle qui l'initie aux mystères de la foi, lui donne, si l'on peut s'ex- primer ainsi, les premières notions de philosophie. Ainsi le génie maternel, dans ses rapports avec le nour- risson, sépare la vie spirituelle de la vie organique, comme au premier jour du monde, l'esprit de Dieu sépara la lu- mière des ténèbres. Le positivisme n'admettant dans l'homme que des forces physico-chimiques, se tient à distance de ces théories et doit logiquement nier l'influence de la mère sur le fils. On comprend alors comment un peuple à qui on enseigne de pareilles doctrines doit rester indifférent aux devoirs de la paternité, perdre le sentiment du juste et du vrai, méconnaître toute discipline morale, et manquer de respect aux lois divines et humaines. La vulgarisation de ces idées et leur application dans toutes les branches de l'économie sociale apris de telles pro- portions, que dans tous les rangs les hommes sérieux cher- chent la cause du mal et le remède propre à le neutraliser. Quelques théologiens persuadés que l'éducation com- mence au collège, ont attribué cet égarement de la raison à l'instruction donnée dans les lycées, où l'on fait briller aux yeuxde la jeunesse, la gloire de l'antiquité païenne, où l'on donne pour modèle à imiter les illustrations grecques et romaines. « Victimes de cette éducation, dit Mgr Gaume, « les générations modernes une fois entrées dans la vie ont « travaillé sans relâche, directement ou indirectement, à « rétablir le type social qu'on leur avait fait admirer. » Nous croyons que toutes les révolutions ont des causes lointaines, mais nous ne pensons pas qu'il faille attribuer notre dégénérescence aux Grecs et aux Romains, et encore moins aux chefs-d'œuvre qu'ils nous ont laissés, mais bien à nos propres erreurs, et surtout à l'infraction des lois naturelles et divines. Nous croyons que la maladie dont le siècle est atteint ne reconnaît pas pour cause la philosophie d'Hippocrate et