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                     LES BEAUX-ARTS A LYON.                         99
quand (1) et Biard (2).
   Le caractère de l'Ecole lyonnaise, c'est le fini de ses
tableaux, les effets de lumière, la transparence, le poli, la
couleur locale, une grande préoccupation des accessoires;
voilà ce qu'on y remarque. Le dessin est le plus souvent
correct et les expressions sont généralement justes ; mais
l'exécution est trop uniforme et monotone , de plus, l'ha-
bitude de s'appesantir sur des détails minutieux et de
pousser l'imitation servile de la nature aussi loin que pos-


   (1) M. Jacquand, né en 1805, est élève de M. Richard. Il a exposé
pour la première fois à Paris, en 1824. Ses premiers tableaux, par le
poli de l'exécution,,1e placent dans l'école lyonnaise, et parmi eux il
faut citer celui que possède le musée lyonnais Thomas Morus visité
en prison par sa femme et sa fille, tableau qui parut à l'exposition de
1827. 11 a dans la suite abandonné cette voie et a peint plus large-
ment; mais ses derniers tableaux montrent un dessin moins étudié et
un pinceau mou. En général, les sujets de M. Jacquand sont heu-
reusement choisis, on peut citer : Cinq-Mars et de Thon allant au sup-
plice, la Mort de Mentschikoff, le Baiser du départ, les Enfants du
peintre, Jocelyn aux pieds de l'évêque, Saint Bonaventnre créé cardinal,
etc. M. Jacquand a peint, en 1839, pour les galeries de Versailles, le
Sacre de Charlemagne et le Chapitre de Rhodes en 4344. Le musée
lyonnais possède un tableau signé et daté de 1840 et qui représente la
Confession d'un capucin.
   (2) Biard, né en 1800, élève de Revoil. Quitta Lyon en 1827, et de
1827 à 1835 a parcouru l'Europe, la visitant de l'Orient à la Laponie.
En 1835, il s'est fixé à Paris et de cette data commence la série de ta-
bleaux de genre pleins de verve comique et de fine observation qui
ont fait sa réputation. Le musée lyonnais possède un de ses premiers
ouvrages, une Sybille disant la bonne fortune a des jeunes filles et
une Vue de la baie de la Madeleine, au Spitzberg. On cite de lui les
Enfants perdus dans la forêt, une Famille de mendiants, la Garde na-
tionale défilant devant le maire, les Comédiens ambulants, le Vent du
désert, etc. Le Bombardement d'Alger, exposé en 1837, prouve que
M. Biard abordait également le style historique et y réussissait.