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98                   LES BEAUX-ARTS A LYON.

Genod , Trimolet ( 1 ) , Jacomin ; et plus tard Jac-

   (1) M. Trimolet a débuté aux expositions du Louvre, en 1819, par
le tableau représentant l'Intérieur du cabinet du docteur Eynard, ta-
bleau dont on peut admirer le merveilleux fini en visitant le musée
lyonnais. La médaille d'or fut la consécration du succès très-populaire
qu'obtint à l'époque cette toile si patiemment léchée. Elle a été copiée
plus tard par l'auteur pour le même M. Eynard, qui voulait léguer à
l'école de la Martinière ce premier tableau, promis cependant au
musée. Un autre tableau prodigieux de finesse et de patience est ce-
lui qui représente la Famille de Costa'/, il renferme huit figures et
de nombreux accessoires. Ce tableau lui valut de la part du roi Char-
les-Albert la commande de celui qui représente les Députés du Concile
de Bâle présentant la tiare à Am,édée V1I1, duc de Savoie. Nous ne
connaissons pas d'autres tableaux de longue haleine peints par M. Tri-
molet ; son œuvre principale fut postérieurement le portrait : nous lui
 avons entendu dire qu'il a peint plus de cent portraits, les uns histo-
riés et terminés comme ce portrait de M. Germain qui est au musée
 de Lyon.et parmi ces portraits enpetit,il faut citer ceux de M. le comte
 Lezay de Marnésia, ancien préfet, de M. Rambaud, ancien maire, de
Madame de Montaigu, de Madame de Vallier ; les autres en grand que
nous avons vus en partie dans les expositions de Lyon et parmi les-
quels il faut citer le portrait en pied de M. le comte de Villers-Lafay,
les portraits de M. Alphonse de Doissieu, de M. des Blins , de M. Da-
cier, de Monseigneur Myolans, de Madame Grognier, de Madame de
Ruolz, de Madame Trimolet, enfin son portait fait par lui-même. Il
est bien à souhaiter pour l'honneur de nos arts qu'un de ces portraits
grandeur nature puisse arriver à notre musée lyonnais ; on aurait ainsi
un spécimen de la première manière de M. Trimolet et un spécimen de
sa seconde manière de peindre, celle-ci large, magistrale et variée,
celle-là minutieuse et uniforme. M. Trimolet, comme son maître Re-
voil, est un antiquaire émérite; sa collection a une grande réputation
et pour la beauté des pièces et pour leur rareté. Ses nombreux voya-
ges lui ont fait connaître les principales galeries de peinture euro-
péennes. 11 a beaucoup observé, et il sait beaucoup ; l'article qu'il a
publié dans la Revue du Lyonnais (octobre 1866) en est une preuve.
En 1850, la Revue du Lyonnais avait publié une auto-biographie de
M. Trimolet.