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LES BEAUX-ARTS A LYON. 97 tout le monde. Le faire à peu près uniforme de tous ces peintres, la parenté évidente de leurs talents frappa l'at- tention du public et des critiques ; ils formèrent un groupe qui, après les remarquables expositions de -1817 et 1819, prit définitivement le titre d'école lyonnaise. Aux noms déjà connus de Richard, Revoil, Grobon se joignirent ceux de Duclaux ('!), Bonnefond, TMerriat (2), Bellay, (1) M. Duclaux, né en 1783, a brillamment* débuté à l'exposition de 1812 avec la Diligence, tableau qui lui valut la médaille d'or. Il est élève de Grognard, mais son véritable maitre est la nature ; c'est elle qui l'a conduit à cette finesse d'observation qui donne tant de vérité aux scènes d'animaux, sujet habituel de ses compositions. Le Musée lyonnais a trois tableaux de M. Duclaux dans lesquels on trouve une exécution fine et soignée, un dessin assez correct, de l'esprit et un coloris juste : Deux taureaux jouant ensemble et une vache qui se frotte la tête contre un arbre,'daté de 1819 ; Lutte de deux taureaux, date de 1844 ; ces deux tableaux ont été reproduits en étoffes par M.Chuardpère, fabricant de soieries (Voir au Musée industriel).Ecurie à la Tête-d'Or, daté de 1837. Nous regrettons pour la réputation de M. Duclaux qu'on ait cru devoir mettre dans le musée le tableau si- gné de 1824 et intitulé une Halte d'artistes à Vile-Barbe. Nous aurons occasion de reparler do M. Duclaux en étudiant l'histoire delà gravure. La Revue du Lyonnais, III, p. 142, a publié une notice sur M- Duclaux et un catalogue de ses ouvrages. (2) M. Thierriat, né en 1789, est élève de Revoil. Il a peint de char- mants tableaux de genre dont nous regrettons ^de ne voir aucun dans le musée lyonnais ; un Groupe de fleurs placé dans un vase du Japon, tableau daté de 1854, y rappelle seul le nom de M. Thierriat, doyen de nos professeurs de dessin. Il avait, en 1812, ouvert, de concert avec M. Rey, une école de dessin ; en 1823, il devint professeur pour la fleur à l'école de Saint-Pierre, succédant à Berjon,qui avait reçu sa démission. Après une longue et belle carrière consacrée à l'enseigne- ment, M. Thierriat continua de prêter un actif concours au dévelop- pement des beaux-arts à Lyon dans la place de conservateur du mu- sée, qu'il occupa jusqu'en 1870, époque de sa mort.