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96                 LES BEAUX-ARTS A LYON.

Grognard , ce Lyonnais élève de Vien , que Nonotte
avait désigné au choix du Consulat pour lui succéder,
puis Grobon, le charmant coloriste qui a montré quelles
inspirations les amoureux de la nature pouvaient deman-
der aux beaux sites de nos environs : dans la classe de
sculpture, Chinard, à qui les sévères traditions de David
ne peuvent faire oublier la grâce maniérée des modèles du
dix-huitième siècle; puis Marin, l'élève de Lemot ; enfin
Legendre-Hérald, dont le ciseau facile reproduit toute la
morbidesse de Chinard, son maître.
    L'influence de Richard, l'ami et le condisciple de Revoil,
 a été grande sur la première génération des peintres du
 d4x-neuvième siècle, et elle s'est fait sentir bien avant l'é-
 poque où cet élève de David remplaça pour quelques
 années Revoil dans la chaire de professeur. Aussi devons-
 nous , dès le début du dix-neuvième siècle, nommer
 Richard ; c'est lui, en effet, qui a inauguré la peinture
 anecdotique et le premier a traité en petit un sujet histo-
 rique emprunté à la vie privée des personnages célèbres
 du moyen âge ou de la Renaissance (4). Revoil, par tem-
 pérament et par goût, de préférence porté vers la grande
 peinture, suivit Richard dans cette voie, et bientôt leur
 exemple entraîna les peintres lyonnais. Se pliant au goût
 du jour,'ils apparurent aux expositions du Louvre, sous
 Louis XVIII et Charles X, avec des tableaux de chevalet
 représentant des scènes de la vie de famille ou des épiso-
 des historiques bien connus et dès lors intéressants pour


   (1) François I" chez Marguerite, écrivant sur une vitre son fa-
meux distique, a été expose en l'an XHI, ainsi que Charles VU
faisant ses adieux à Agnès Sarel. Ce sont les premiers modèles du
genre qui devait avoir un si grand succès durant le dix-neuvième
siècle.