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324                       CHRONIQUE LOCALE.
40 cent., et n'ai pas voulu m'offenser devant votre manque de courtoisie.
Vous me permettrez, Monsieur, après la deuxième épreuve que je viens
d'en faire, de trouver fort étrange, de votre part, un tel manque de
convenance , non que j'aie la prétention d'avoir droit à vos égards,
sachant la distance qui me sépare du Directeur de la Revue du Lyon-
nais. Toutefois comme vous joignez à cette haute qualité, colle d'impri-
meur, je croyais, quelque infime auteur que je sois, pouvoir comptersuf
quelques déférences, sinon de la part du Directeur, du moins de la part
de l'imprimeur, dont j'ai fuit une fois déjà, si vous voulez bien vous le
rappeler, gémir les presses cl je ne crois pas sans profits pour vous.
   Excusez moi, Monsieur, d'avoir ou une prétention aussi téméraire et
d'avoir pu croire que vous prodiguiez ainsi vos autographes, cela ne
 m'arrivera plus.
   Recevez, Monsieur, l'assurance de ma très haute considération.
                                                           G. F.
   P.-S. — Avec ou sans autographe, je crois pourtant avoir le droit de
 vous demander le renvoi de mon manuscrit. »
           Lyon, 9 Mars 1872.
   — Autre écrivain, autre style :
                                                Paris, le 3 avril 1872.
                Mon cher Directeur,
    « Votre aimable lettre m'est un peu tardivement transmise à Paris,
 où je suis venu passer les vacances de Pâques. J'avais reçu avant de par-
 tir les exemplaires de ma notice, et j'ai hâte de vous en accuser réception.
 Rien n'y manque au point de vue typographique, et véritablement on ne
 s'aperçoit pas, eu la lisant, que vous ayez eu les yeux malades.
            Ces aveugles dont l'âme a su voir tant de choses,
 Homère et Milton ne s'en seraient pas si bien tiré que vous.. »
    Cette lettre si aimable et si bienveillante est signée d'un nom histori-
 que, d'un des grands noms de la France.
    — Puis nous tombons dans le burlesque. Il faut bien un peu de tout :
                Monsieur
    « Si vous voulez profite dun grand bénéfice di;n journal qui vat faire épo-
 que vue que ces dan lintere de tout le Monde et Ion vous donne la pre-
 ferance et Ion donne la Moitié des bénéfices et l'on partage les fret des
 journaus et pour avoir ce travalie il faut que vous donniez 400 fr jusque
 a la fin du Mois de mai don (00 fr ce mois et 150 fr par mois jusque au
 mois de mai et Ion fera des journau qua fur et mesure de la vante. Mr
 comme vous v o y z ce journal lia pas etée donnez a la date cenetait pas le
 moment et aujour dui il vien de paretre et Ion trouve dégât que le eo-
 mancement et bon et plus il ira plus il cera bon et la vante ccra grande
 insi Mr si cela vous convient vene de suite rue Lanterne' 2 vous si trouve-
 verez une dame de confiance et cecrète elle repont pour mois receves je
 vous prie mes alutasion
                                                          M D
            Lyon le 15 mar 1872
    Lon ferme a 5 heur du soir »
    — Nous vous prions de croire que nous ne sommes pas allé verser les
 quatre cents francs demandés, même avec l'espoir de voir une dame
 Cecrète.