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                DES TOMBEAUX GALLO-ROMAINâ.            403

   Muratori regarde cette dédicace comme une invitation
aux passants jà prendre soin du tombeau et à détruire
les plantes parasites qui pourraient croître à l'entour.
L'auteur de cette opinion n'a pas pris garde que Yascia,
figurée sur les tombeaux, n'est pas un instrument qui
puisse servir au sarclage.
   Reinezius pense que dédier un tombeau SVB ASCIA, si-
gnifie le consacrer à la personne dès le commencement de
l'exécution du monument; c'est-à-dire lui élever un tom-
beau neuf et n'ayant jamais servi à personne ; Mazochi
partage entièrement cette opinion, qui est aussi celle de
M. A. de Boissieu.
   L'abbé Lebœuf croit que cette dédicace n'est qu'une
consécration du tombeau et du lieu choisi pour la sépul-
ture du défunt, en frappant avec Yascia la pierre qui doit
servir de monument sépulcral. Il regarde cette cérémonie
comme une prise de possession.
   M. Anatole de Barthélémy voit dans la dédicace SVB
ASCIA un acte de consécration par lequel le défunt et le
monument sont placés sous la protection des dieux infer-
naux.
   Enfin, dernièrement, M. Sansas, de Bordeaux, émettant
une opinion déjà produite au siècle passé par l'abbé de
Tersan, et renouvelée il y a quelques années par feu l'abbé
Greppo et Charles Lenormant, vient de publier un travail
 dans lequel il pense démontrer que Yascia n'est autre
 chose qu'un symbole de christianisme (1).
   Il est évident que M. Sansas, en publiant cet écrit re-
 marquable, ignorait entièrement que cette idée eût déjà
 été émise par d'autres que lui. Mais il est juste de dire
 qu'il a développé son opinion avec beaucoup d'érudition,

  (1) Premières traces du christianisme h Bordeaux.