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-Val r,KS CHASSEUKS DE M'SSB. gris éclairait tristement ce spectacle grandiose, qui s'har- monisait assez bien avec nos angoisses intérieures. Vers le milieu du jour, les brouillards montèrent, comme il ar- rive ordinairement, et nous enveloppèrent dans les replis de leur pâle manteau. La terre disparut à nos regards. XXXVI Cependant les Cheveux-Pâles ne reparaissaient pas. Je supposai qu'embarrassés par leurs troupeaux, mal- traités par la tourmente, retardés par le débordement des rivières, ils n'avaient pu réaliser qu'imparfaitement leur plan de campagne, et que n'ayant pas réussi à nous surprendre, ils hésitaient à tenter l'assaut du Rocher. J'allais envoyer des éclaireurs pour reconnaître leur position, lorsque des silhouettes humaines apparurent dans le brouillard, sur le glacis, à quelque distance de notre rempart. On ne distinguait que des ombres dont il était impossible de compter le nombre, parce qu'elles al- laient insensiblement, en se dégradant, se perdre dans les vapeurs. Quatre hommes se détachèrent du reste de la troupe, en faisant signe qu'ils venaient en parlementaires. Un instant après, on les introduisit auprès d'I-ka-eh, qui me retint pour assister à l'entrevue, et, au besoin, pour y prendre une part active. Les envoyés des Cheveux-Pâles étaient quatre guerriers à la figure énergique, beaux de visage, grands de taille, bien découplés et d'une musculature puissante. La race aryenne se révélait en eux dans toute sa splendeur. Leurs traits réguliers et purs, leurs grands yeux pleins d'ar- deur, leur barbe et leurs cheveux blonds, leur teint blanc, quoique hà lé. contrastaient avec le type grossier, les