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194                          LA VALBONE.

la distance, ou à Triburtium, Trévoux, alors que l'éty-
raologie de Montluel suffit à préciser le lieu où fut tué
Lupus.
   Il est douteux que Trévoux existât à cette époque,
malgré les vieux terriers dut chapitre de Trévoux, qui
parlent d'une vieille ville à l'orient et au midi de l'en-
droit où elle est à présent située, ville que Sévère aurait
fait, après la bataille, piller et saccager.
   Le pays devait à cette époque être couvert d'immenses
forêts où l'on ne rencontrait point de centres de popula-
tion.
   En effet, César, dans ses Commentaires Q)> parle de ces
lorèts où se réfugièrent les Helvétiens lorsqu'il les a t t a -
qua sur les bords de la Saône. Bouquet (2) rapporte
qu'aux x e et xi e siècles, huit cent et mille ans après les
événements que nous racontons, cette contrée, dépourvue
de grands centres de population, était encore fort garnie
de grands bois. Adrien de Valois (3) dit, à son tour, que
la Bresse a tiré son nom de celui d'une forêt considéra-
ble qui couvrait jadis tout le territoire de la rive gauche
de la Saône.
   Un nouveau choc (c) eut lieu entre les deux armées,
et l'aile gauche d'Albin fut battue. Les Sevériens poursui-
virent avec acharnement leurs adversaires et commen-


  (c) Sed genus alterius pugnse varium fuit, varia item fortuna.
Nam quum primo sinistrum cornu Albini victum in munitionem
castrorum piofugissct, eosque insecuti Severiani simul in castra
cum ipsis irrucrcnt, cœdes facerent et tentoria diriperent


  (1) De bello gallico, lib. i, cap. xn.
  (2) Rerum gallicarum et francicarum scriptores, t. n, p . 117.
  (3) Notitia Galliœ, art. Brixia.