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                        LA VALBONE.                    193

   La seconde allait de Lugdunum à Geneva, par Mont-
luel, la plaine de la Valbone, Chasey, Lagnieu, Briord,
Grolée, Belley, Seyssel, etc.
   La troisième, reliant les deux premières, était tracée
par Coligny, Tossiat, Ceizériat, Villars; entre cette loca-
lité et Moutluel, elle rejoignait celle de Lyon à Genève.
   Or, pour cette distance de 42 lieues gauloises, il fau-
drait admettre entre le premier engagement où périt
Lupus (près de Tournus) et la suite donnée à la bataille
un certain laps de jours que n'indique point notre histo-
rien, qui devait assez bien connaître des faits desquels il
fut contemporain ; car Dion Cassius était consul à Rome
en l'an 191, six ans avant ces événements, et ses biogra-
phes nous apprennent qu'il devint sénateur, consul en
229, gouverneur en Asie mineure et en Afrique, qu'il ne
se retira des affaires que vers 235, pour aller mourir
ensuite à Nicée, sa patrie.
   La position des deux armées est facile à déterminer.
   Albin, éclairé aux deux ailes par les routes de Besan-
çon et l'embranchement de Coligny à Villars, était r e -
tranché dans les forêts, qui, à cette époque, couvraient
le pays plus tard appelé Bombes et Bresse. Sa base d'o-
pérations était la ville de Lyon, qui pouvait lui fournir
toutes ressources pour l'alimentation de son armée.
  Sévère, au contraire, descendu par Coligny, s'était ré-
pandu dans les forêts de la Bresse proprement dite ; sa
cavalerie débordait dans la plaine de la Valbone, au-
dessous du plateau où Albin avait planté ses tentes : l'at-
taque de Lupus, en un lieu, qui s'appela plus tard Mons
Lupi ou Mons Lupellus, aujourd'hui Montluel, en est
la meilleure preuve.
  Nous ne pouvons admettre l'opinion qui place cette
première rencontre à Tinurtium, Tournus, à cause de
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