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418 NÉCROLOGIE.
tait avec le temps, s'affligeait du déclin, craignait un peu
la mort, se rassurait par l'espérance d'une vie meilleure.
Mais, même dans ces œuvres d'émotion ou de contrition,
on sentait le vieil homme; au rebours de Scarron, il avait
toujours un rire dans son plear. Il vivait en ermite, mais
en ermite très-visité par ses anciens amis du Caveau tant
qu'ils vécurent, puis par tous ceux qui, à Genève, peu ou
prou, bien ou mal, faisaient des vers.
« Une revue disait de lui, en 1857 : « Quoiqu'il se pré-
tende mourant depuis trente ans et plus, il est plein de
vie ; il reçoit dans sa retraite les étrangers qui passent
et qui viennent le voir, entrant chez lui par la porte ou-
verte ; il fait chaque jour sa pièce de vers ou son morceau
de prose et, comme la littérature est sa joie, non son
gagne-pain, il distribue libéralement ce qu'il écrit, en
l'ex-grande armée- — La Miliciaée, poëme en quatre chants. Barbezet
et Delarue, 1829. — Paysages poétiques (Cologny, Salève et le lac de
Genève), 1 volume in-8°, Barbezet et Delarue, 1829. —Pétition élégia-
que, etc. Genève. Barbezet et O, 1730. — Le Fantasque, journal
bimensuel, cinq années, 1832-36. Genève, Vignier et Pelletier. —
Œuvres choisies de J. Petit-Senn, 2 forts volumes in-8°, prose et vers.
Berne, Fischer, 1840.— Bluettes et Boutades, vol. in-32, Paris, Lévy,
1847. — Les Perce-neige, poésies, vol. in-8", Grusz, 1847. — Bigar-
rures littéraires, vol. in-12, Genève, Fick, 1852. — Bluettes et Bou-
tades, 2 e édition. Genève, Cherbuliez, 1852. — Bluettes et Boutades,
3 e édition, in-32, Paris, librairie nouvelle, 1856. — Les cheveux
blancs, vol. in-12, poésies. Genève, Julien, 1864. — Le Portefeuille,
vol. in-12, Genève, Cherbuliez, 1865. — Bluettes et Boutades, 4e édi-
tion, vol. in-18. Genève, Fick, 1865. — Il y faudrait ajouter quantité
de pièces de circonstance imprimées sur feuilles volantes, surtout après
la Révolution de 1846, et d'innombrables articles en prose et en vers,
insérés dans la Revue de Paris, la Revue moderne, la Revue du Lyon-
nais, la Revue suisse, le Magasin pittoresque, le Musée des familles,
dans tous les journaux, grands et petits, de la Suisse. Petit-Senn ne
refusait jamais sa plume et l'offrait toujours gratuitement-
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