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196 FAVRE, VAUGELAS. çoivent des légats de chacun 250 tuiles et 10 cor- niers tant que sa fabrique subsistera, etc., etc. Enfin, voulant maintenir en lustre sa maison, il im- pose à ceux qui prétendront hériter de lui, la con- dition « de n'épouser jamais femme qui ne .fasse pour le moins la quatrième race de noblesse de père et de mère en rang de noblesse », le cas excepté où ses héritiers « prendroient,commeilpourroitse faire, un parti ayant pour le moins vingt mille ducatons effectifs et vaillants. » Tant il est vrai que l'insa- tiable besoin de s'enrichir entraîne même les plus vaniteux à déroger !.. Il possédait la maison forte de Premeiry (1) , dont il avait fait une des constructions les plus cu- rieuses du xvn e siècle; il l'avait parée de devises de tout genre, dont voici une : « Les amis de l'heure présente « Ont la nature du melon : « Il en faut bien chercher cinquante, « Avant que d'en treuver un bon. » Ou bien encore : « Une femme bonne « Vaut une coronne, « Mais c'est bien fortune « D'en treurer une- » Docte et lettré, notre jurisconsulte passa sa vie dans les affaires litigieuses et dans l'étude du droit sans pouvoir parvenir à « l'extermination de la chicane, ce cerbère d'enfer. » Il avait défendu des importuns l'entrée de son cabinet par ces quatre mots : « ALIAS ALIIS, < HIC MIHI. » (1) Jacques Replat, Bois et vallons- Annecy, Philippe, 1864,