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                  FAVRE, VAUGELAS.                197

   Au contraire, l'inscription de sa porte de cuisine,
semblait être un engageant appel à ses convives, qui
pouvaient, dans un jeu de mots du goût de l'époque,
lire que si, dans la ville, le droit l'absorbait, là,
c'était lui qui absorbait le jus consommé.
     Ut in urbe jus conditum me sorbet
     Hic jus conditum sorbeo.

    D'après un manuscrit de la Société florimontane,
 cette construction était composée de quatre pavil-
 lons reliés par deux vastes corps de logis. La maison
 était défendue par une enceinte crénelée, avec
tourelles aux angles, avec cour, avant-cour, portes
 ferrées et pont-levis. Cette construction « y compris
tant en écurie, granges, qu'enceinte des trois cours,
tournelles, pigeonniers et autres choses, coûta bien
dix mille dacatons » au seigneur René, qui n'avait
point oublié d'y faire sculpter, outre les armoiries
des Favre, celles de « sa très-aimée et Irès-regrettée
femme, » comme il la nomme en son testament,
« dame Andrée-Nicolle de Crescherelle de Glandoz.»
   On nous pardonnera cette trop longue digression
sur René Favre, dont la vanité égala le mérite, car
il s'est fait quelque gloire par son Parvulus liber,
intitulé : le Bien public pour le fait de la Justice,
que nous avons cité ; et puis nous reprenons la pos-
térité d'Antoine Favre, qui continue comme suit :
   2° Claude Favre, qui formera le huitième degré.
   3° Antoine Favre, dont nous rencontrons sur les
registres paroissiaux de Meximieux le baptistaire
ainsi conçu : « 1588, le 17e apuril, jour de Pasques,
naquit Anthoyne,fils de Monsieur le sénateur Faure,
et le XX dud. moys fut baptisé par moy, soussigné
François Thymon, Anthojne, fils de Monsieur le se-