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Î02 FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE.
jours maigres, et le soir, à cinq heures et demie, où l'on
servait « du rôti de deux façons, et les trois mois d'été,
deux fois la semaine de la salade » les jours ordinai-
res, ou « deux sortes de choses » les jours maigres.
Pour le vin, il devait y en avoir suffisamment, « gar-
dant pour cela la sobriété religieuse. »
Chaque religieuse pouvait avoir « une cuillière, une
fourchette et un goubeau d'argent, pour s'en servir au
réfectoire, et une écuelle aussi d'argent pour s'en ser-
vir hors du réfectoire lorsqu'elles seront indisposées. »
Le monastère était composé comme il suit :
1° L'ABBESSE :
Elle nommait à tous les offices de la maison, en admi-
nistrant tous les biens; mais, néanmoins, ne devant
aliéner aucuns fonds, ni anéantir aucune rente « sans
la communauté qu'elle appellera pour signer ces sortes
de contrats, » Elle s'obligeait à n'avoir pas d'autre supé-
rieur que l'archevêque, et devait tenir plusieurs chapi-
tres par an.
Dans le principe, elle ne reconnaissait que le Pape pour
supérieur immédiat. Elle officiait à certaines fêtes.
D'après les anciennes règles, dès que l'abbesse venait
à mourir, la prieure claustrale assemblait le chapitre et
on procédait à l'élection de trois scrutatrices, dites aussi
anciennes ou zélatrices, choisies parmi les plus âgées et
les plus capables, lesquelles formaient aussitôt un con-
seil privé et provisoire. Elles préparaient la nouvelle élec-
tion et convoquaient les prieures et religieuses absentes.
L'élection se faisait par billets écrits, lesquels cache-
tés, étaient remis aux scrutatrices qui les comptaient et
les ouvraient.
Le prévôt de l'abbaye les lisait et proclamait le nom de
l'élue, et acte en était immédiatement passé par le notaire