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           FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE.           103

apostolique qui avait assisté à la cérémonie avec les té-
moins nécessaires.
   Un délai était accordé à l'élue pour accepter, mais elle
devait finalement signer une acceptation dont la formule
était préparée d'avance. Elle était bénie par l'archevê-
que, soit dans l'église de Saint-Pierre, soit à la cathédrale.
Ces détails furent modifiés dans la suite, puisque l'ab-
besse fut nommée directement par le roi.
   Les officiers de l'abbaye étaient au nombre de quatre :
1° le prévôt ou secrétaire. Il était attaché aux affaires
courantes, négociait les contrats, surveillait les fermiers
et tenait toutes les écritures. C'était une sorte de proto-
notaire des procédures intérieures et extérieures ;
   2° L'écui/er ou gentilhomme. Il donnait la main à l'ab-
besse dans les cérémonies, l'accompagnait dans ses visites
et répondait de sa personne ; une charge semblable prête-
rait fort à rire à notre époque ;
   3° Le pontonnier. Cet officier était préposé aux droits
de péage etpontonnage que l'abbaye avait sur le Rhône ;
cette charge est une des premières qui ait disparu ;
   4° Le sommelier. Cette charge s'explique par son nom :
le vin et les comestibles de la maison et leur distribu-
tion rentraient dans ses prérogatives.
   Ces divers officiers accompagnaient l'abbesse dans les
cérémonies et processions, marchant à ses côtés, et ayant
devant eux, l'aumônier portant la crosse abbatiale. Cet
usage paraît s'être modifié lorsqu'on établit la clôture
du monastère, et l'aumônier fut, pour cette circonstance,
remplacé par deux religieuses au choix de l'abbesse : la
Grossière, ou porte crosse, et la chapelaine. La crossière
se tenait à sa gauche, au bas du siège, et devait accom-
pagner l'abbesse en portant la crosse, à toutes les céré-
monies de vêtures ou professions, au chapitre, etc.