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                       JEHAN PERRJÈAL.                     55

  Michel Colombe, statuaire, au service de la veuve de Phi-
  libert le Beau, pour l'exécution des mausolées de Brou ?
  — Cette coïncidence de lieu et de faits ne semble-t-elle
  pas significative? Autrement, comment justifier l'empres-
  sement et le choix de Jehan Perréal voulant faire agréer
  Michel Colombe, vieux et infirme (il avait 80 ans en 1512),
  au lieu d'un autre artiste aussi habile que lui, plus jeune
  et moins éloigné de la Bresse?
     L'identité du personnage de Jehan de Paris parait
  donc incontestable , et, ce point admis, il ne reste plus
  qu'à examiner les nouveaux documents trouvés dans les
 archives d'Indre-et-Loire, et les circonstances auxquelles
 ils se rapportent.
    D'après M.Grandmaison,parmiles édifices religieux de
 Tours, on distinguait, au xive siècle, l'église des Carmes,
 oeuvre de la munificence de Louis XI, qui avait une dé-
 votion bien connue envers la sainte Vierge, qu'il appe-
 lait, comme on sait, sa bonne dame, sa petite maltresse,
  sa grande amie. Cette église, encore debout, est termi-
née par une abside carrée, presque entièrement occupée
par une immense verrière. Des vitraux modernes ont rem-
placé ceux du verrier Jehan de Paris, qui représentaient
la vie de la sainte Vierge. — On y voyait aussi les armes
et l'effigie de l'archevêque de Bordeaux, Monseigneur
Arthur de Montauban, amateur et protecteur connu des
arts, et qui avait payé, dit-on, ce beau vitrail de ses
propres deniers.
    J'ose regarder cette trouvaille, ajoute M. Grandmaison,
comme l'une des plus heureuses découvertes qu'il m'ait
été donné de faire pour l'honneur d'un grand artiste,
l'une des gloires du. XVe siècle, sur les débuts duquel nous
avons si peu de renseignements.
    Nous ne possédons point les originaux des pièces citées,