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56 JEHAN PERRJÉAL. mais les copies que nous en avons, faites au siècle der- nier et conservées dans les archives d'Indre-et-Loire, quoique rendues un peu défectueuses par le rajeunisse- ment des formes orthographiques, ne permettent aucun doute sur la réalité des faits qui s'y trouvent exprimés. Voici le premier document : « Aujourd'huy, en la présence de Jehan Gédoin, clerc, « notaire juré du Châtelet d'Orléans; vénérable et reli- « gieuse personne maître Jehan Nepveu, docteur en théo- « logie, prieur du couvent des Carmes de Tours, s'est « adressé devers Jehan de Paris, vitrier, lequel il a « treuvé en personne, en son hostel et domaniale d'Or- « léans, et lui a dict et exposé que, au mois de mars de « Van mil quatre cent soixante et douze, fust par le dict « prieur et par feu frère Pierre Robillart, lors vivant, « religieux du dict couvent des Carmes d'Orléans, pour « et au nom de très révérend père en Dieu Monsieur l'ar- » chevesque de Bordeaux, marchandé avec ledict Jehan « de Paris, de faire une vitre que mon dict seigneur l'ar- « chevesque donnoit pour la grande forme de l'église « neufve du dict couvent de Tours, laquelle vitre ledict « Jehan de Paris promit faire, suivant le devis du dict « marché, et pour ung escu qui lui fust lors promis et « accordé de chaque pié, selon lequel marché auroit esté « faicte et assise ladicte vitre, et pour ce que ledict prieur « disait avoir entendu que iceluy Jehan de Paris n'estoit « pas payé du prix d'icelle vitre, estoit venu vers luy « pour sçavoir ce qui luy en restoit, et luy'a requis qu'il « luy desclarât ce qu'il avait reçu sur ladicte vitre et luy « monstrast les parties de ladicte recette et les comptes « sur ce faits, si aulcuns en avoient, pour l'en informer. « A quoy ledict Jehan de Paris a dict et répondu que « lesdicts comptes n'avoient aucune chose par escript, et