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FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE. 483
l'un pleure et l'autre reçoit les clefs de la main du
Seigneur (1). » Ce sont les deux toiles dont nous avons
parlé, qui étaient placées dans les grands couloirs du
monastère.
L'ensemble des travaux paraît avoir été terminé en
1687 ; après cette époque il n'est plus passé de marchés
et l'on ne rencontre plus que quelques quittances pour
entier paiement. Il fut dépensé environ 400,000 livres.
Nous n'avons pas à noter l'intervention de la Valfe-
nière dans les réparations de l'église, attendu qu'elle fut
tout d'abord maintenue dans l'état où elle se trouvait.
Cependant, pour compléter la description générale de
l'abbaye au XVIIe siècle, nous fournirons quelques dé-
tails sur cette portion essentielle d'une maison religieuse
et essaierons de préciser les diverses transformations
qu'elle a subies.
D'abord nous pouvons , après une étude approfondie,
affirmer que les principaux murs, Ã l'exception du sanc-
tuaire, n'ont pas été changés de position depuis une épo-
que très-reculée.
L'abbesse Rolinde I (936-988) paraît avoir fait recons-
truire ou réparer l'église et avoir fondé celle de Saint-
Saturnin ; cela est rapporté par le Gallia Christicma et
par M. de Mojdieu (2), non comme une tradition mais
comme un fait historique.
C'est donc à l'administration de cette abbesse, comme
extrême limite, qu'on peut, avec quelque vraisemblance,
(1) Registre des actes de Rougeault, H. 4128, f° 94.
(2) Roliniial, rnemorata in necrologio his verbis : obiit anno 988
bonœ memoriœ Rolindia abbatissa, quœ reparari fecit hanc domum
(Gallia Christiana, Eeclesia Lugdunensis. p, 285). De Moydieu, t. I,
pp. 71 et 73.