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400            L'OSTENSOIR DE N . - D . DE LA SALETTE.

tient pas uniquement h la richesse de la matière, et qu'un
vase d'autel ne saurait mériter de prendre rang parmi
les œuvres de l'art chrétien, si une haute inspiration n'en
venait animer les formes.
    L'Epiphanie est le thème choisi pour l'ostensoir de
N.-D. de la Salette. C'est la fête des révélations de la
vérité ; ses premières lueurs brillent aux yeux des gentils,
représentés par trois sag*es de la Chaldée. Ils sont venus
à la lumière d'une étoile qui s'est levée à l'Orient : Orielur
Stella ex Jacob; {]) et, cette étoile miraculeuse, elle brille
au sommet de l'ostensoir, toute radieuse de diamants.
    Sans vouloir forcer les rapprochements, n'y a-t-il pas
 quelque convenance à représenter l'Epiphanie sur un
ostensoir destiné à un sanctuaire, où se fait une manifes-
tation continuelle des enseignements chrétiens? Les ma-
 gnificences de cet ostensoir ne sont-elles pas elles-mêmes
 comme une Epiphanie ou révélation de la majesté de Celui
 qui y est exposé aux adorations des fidèles ?
    Quant à l'ostensoir en lui-même, il repose sur un quatre-
 lobes, à l'intersection desquels se voient les rois Mages
 agenouillés. Ils sont enveloppés de manteaux splendide-
 ment damassés et offrent leurs présents. Un berger éga-
 lement drapé, mais dans une étoffe moins riche, forme le
 quatrième personnage. Ce sont les grands et le peuple
 aux pieds du maître souverain des peuples et des rois.
    Du milieu de ces statuettes en ronde bosse, s'élance,
 svelte et élégante, la tige de l'ostensoir. En s'amineissant,
 elle exprime, sur l'amortissement, les ardeurs eucharis-
 tiques symbolisées par le cerf courant aux eaux vives.
 Une riche frise renversée termine le socle, et pour adoucir
 le passage du pied à la hampe, des consoles légères vont
 s'appuyer dans une gorge évidée à la naissance de la
      (1) Nombres, 24,17.