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                  VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.                      200

 en 1861, par l'Académie de Lyon, M. Poyet, ingénieur des
 mines, avait supposé que ce fut à l'aide d'une association
 avec Jacques Cœur. Ce n'était là qu'une simple présomption.
 Mais la découverte faite aux A-ïchives départementales par
 M. Vital de Valous du testament de Jean Jossard, fils de
 Hugues, vient confirmer à cet égard les conjectures du
 savant ingénieur. Ce document nous apprend, en effet,
que les mines découvertes et exploitées par Hugues Jos-
sard le fuient aussi par Jacques CÅ“ur. Outre les mines
de Chessy, deSaint-Pierre-la-Paludet de Joux sur Tarare,
il est certain que l'illustre argentier posséda celles de Cône
et de Sourcieux.pr ces deux mines avaient été découvertes
par Hugues Jossard, et la première, au moins, était encore
dans sa famille, plusieurs années après la disgrâce de
Jacques CÅ“ur. Cardans son testament, en date du 3 novem-
bre 1464, Jean Jossard seigneur de Châtillon d'Azergues et de
Coleymieux donne à ses deux filles, Françoise et Jeanne,
le revenu de ses mines de Cona et du Mont (1).
   L'association de Jacques CÅ“ur avec les Jossard, pour
l'exploitation des mines de Sourcieux et de Brullioles, nous
paraît donc aussi certaine que celle qu'il avait contractée
avec les Baronnat pour les mines de Joux sur Tarare.
   Dans son étude historique si remarquable sur Jacques
Cœur, M. Pierre Clément estime que les mines du Lyonnais
ne furent point l'une des sources .de la grande fortune de
l'habile financier, et que, s'il ne les abandonna point, ce fut
à cause du prestige qui s'attachait à cette exploitation ; ce
serait ainsi au commerce seul qu'il aurait dû son extrême
opulence (2). M. Poyet n'est point de cet avis; suivant lui
les mines du Lyonnais devaient produire de beaux revenus.
Il est vrai qu'après la condamnation de Jacques Cœur

  (1; Il s'agit là sans doute de la montagne de Montehanm doiil il est
parlé dans la pièce citée précédemment.—Archives du départ, du Rhône.
Extrait des causes pies : Mss. de Cl. Le Laboureur.
  (2; P. Clément. Jacques Coeur et Charles Vil, p . 119.