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     210               VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS.
     ces mines furent mises en régie et exploitées pour le compte
     du roi, sans donner aucun profit. Mais cet insuccès ne
     prouve rien. L'exploitation par des agents salariés devait
     évidemment être plus coûteuse et moins attentive que celle
     qui ne relevait que de l'industrie privée. Ne sait-on pas
     aussi que, vers l'année 1475, un des fils de Jacques Cœur
     exploitait encore les mines du Lyonnais (1) ?
        La fortune des Jossard témoigne en faveur de cette der-
     nière opinion. Rien n'autorise à dire qu'ils aient dû leurs
     richesses au commerce; si, après un abandon momentané
     et partiel de leurs mines, ils en reprirent de nouveau l'ex-
     ploitation, c'est qu'évidemment les produits n'en étaient
     pas à dédaigner. Aussi les voyons-nous acquérir successi-
     vement plusieurs terres seigneuriales. C'est d'abord la co-
      seigneurie de Châtillon d'Azergues ; car rien ne révèle
      qu'il y ait eu alliance entre eux et les Varey ; puis c'est la
      moitié de la seigneurie de Saint-Syrnphorien-le-Château,
      avec les droits de juridiction à tous les degrés de cette
      terre, que Hugues Jossard achets, le 1er juin 1405, d'Eudes
      de Tournon, chevalier, seigneur de Beauchâtel et de Ser-
      rières, au prix de 3,000 écus d'or (2).
         Jean Jossard, chevalier, fils de Hugues, hérita de ce
      dernier aussi bien de la seigneurie de Saint-Symphorien
      que de celle de Châtillon d'Azergues. Ce co-seigneur épousa
      Alix Saporis, sœur de Léger Saporis qui devint évêque de
      Montpellier, en 1429; de plus Guichenon lui fait épouser,
      en 1444, Anne de Vaugrigneuse. Enfin, dans son testament
      déjà cité du 3 novembre 1464, Jean Jossard nous parle d'un
      traité de mariage qu'il vient de signer avec dame Antoinette
       de Merlay, en expliquant que ce mariage n'était point cé-
      lébré encore ; mais que s'il avait lieu il donnerait 2500

         (1) M. Poyct. loc. cit.,p. 23.
         (2) Arch. histor. du Rhône. V. 133. — Mazures de l'fsle Barbe, p. 228
      et 280. —Dans cet acte, Hugues Jossard est qualifié de noble et sage et de
      conseiller du roi.




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