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208 VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. leur noblesse à un office de conseiller du roi, dont Hugues Jossard portait le titre, en même temps que celui de co- seigneur deChâtillon, dès l'année 1405. L'histoire de Hugues Jossard se rattache intimement à celle de nos mines du Lyonnais. On sait que l'exploitation des mines n'était point autrefois une cause de dérogeance pour la noblesse; ainsi nous l'apprend notamment une ordonnance de l'an 1548 du roi Henri II, et cette disposition ne faisait sans doute que reproduire une règle plus an^ cienne. Quoi qu'il en soit,- il est certain que dès les dernières années du xxve siècle, Hugues Jossard, qu'un document qualifie de bachelier et un autre seulement de bourgeois de Lyon, avait découvert une mine de plomb à Brullioles, et que cette découverte fut suivie quelque temps après de celle d'une autre mine à Sourcieux, près de Sain-Bel (1). La première était située près de la petite rivière de Cône, qui descend de la montagne de Montchanin, passe à Brul- lioles etsejettedansla Brevenne, au-dessous de Brussieux. Mais les débuts de cette entreprise furent difficiles et Hugues Jossard fut forcé un moment de l'abandonner. Nous le voyons ainsi, eu 1403, faire remise à Etienne d'Espinac et à sa sœur Alix, femme de Guillaume d'Albon, chevalier, seigneur de Saint Forgeux, de toutes les mines d'argent, plomb, cuivre et autres métaux trouvés dans les terres sises au p.uy {in podio) deMontchanin, juridiction de Montrotier. Et le motif de cet abandon était que « Hugues « Jossard ne pouvait plus travailler dans lesdites mines « et qu'il y avait péril évident » (2). Mais quelques années plus tard, Hugues Jossard put reprendre ses travaux. Dans un savant mémoire couronné, (1) Poyet. Documents pour servir à l'histoire des mines des environs de Lyon, p . 24. — V. les mémoires de l'Académie do Lyon, année 1861. (2) Archives du départ, du Rhône. Registre B. II. 23 (n° 57, p . 23). Voir !e mémoire de M. Poyet, p . 24.