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                         DU VILLAGE DE VIEU.                          '177

 contrées où son cours se trouvait constamment resserré
 parmi les montagnes et les roches à pic, ne devaient-elles
 pas éprouver comme un soulagement dans leurs fatigues,
 quand elles voyaient tout-à-coup le grand fleuve couler
 librement dans un immense espace où nul obstacle ne
 semblait plus pouvoir l'arrêter ?
    Après les routes difficiles et les passages les plus dan-
 gereux, parmi les gorges resserrées que le fleuve franchit,
 en amont comme en aval de la plaine de Culoz, les popu-
lations émig-rantes qui suivaient ces rives, qu'elles vinssent
du Nord ou du Sud, devaient donc, lorsqu'elles se trou-
vaient parvenues sur ce point de son cours, éprouver le
 besoin de s'y arrêter ; mais ne pouvant faire dans la plaine
même des établissements où elles fussent suffisamment en
sûreté, elles ont dû chercher, dès les temps les plus an-
ciens, sur les collines environnantes et en particulier dans
le Val-Romey, qui s'étendait riant à leur vue, avec ses
grandes pentes exposées au soleil bienfaisant du Midi,
des points où elles pussent fonder leurs villages, ou
asseoir les défenses de leurs campements.
    Les Romains ont suivi parmi d'autres cette route du
Val-Romey (