Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
178              NOTICE SUR LES ANTIQUITÉS

l'opinion généralement adoptée, et ce sont leurs traces
que nous suivrons un moment, dans une partie de cette
contrée où ils avaient établi une importante colonie, si
nous en jugeons par les débris nombreux qui s'y trouvent,
et qui accusent comme toujours leur puissante force
civilisatrice.
    Qu'il nous soit permis de dire ici qu'après les travaux
détaillés que les Sirand, les de Moyria et de la Teysson-
nière^ ont publiés sur les antiquités du Bugey, il ne nous
 conviendrait pas, soit de rentrer dans la discussion des
 textes antiques, soit d'en continuer la nomenclature ; ce
 travail a été fait et bien fait par ces auteurs et il nous
 paraîtrait sans utilité d'y revenir. Nous avons cru seule-
 ment que l'importance de la localité de Vieu n'avait pas
 été suffisamment appréciée et nous avons jugé qu'une
 esquisse à grands traits des établissements antiques dans
 cette partie des Gaules, pouvait encore présenter quelque
 intérêt, même après les tableaux plus achevés des auteurs
 qui ont écrit avant nous sur ce même sujet. D'ailleurs, il
 restait à faire connaître la localité de Vieu au point de
 vue des monuments postérieurs à l'antiquité qu'elle a con-
 servés, et de ce côté il restait quelque chose à faire.
   Nous avons dit que le Val-Romey est divisé par plu-
sieurs cours d'eau qui le découpent en trois grandes
sections ; celle du centre, entre les rivières du Séran à
l'Ouest et celles d'Arvière et du Groin à l'Est, à la hauteur
de 400 à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, pré-
sente un beau plateau dont la vue admirable s'étend à
20 kilomètres au Nord, sur le fond du Val et au Sud sur le
lac du Bourget, le Mont-du-Chat, les Alpes de la Savoie et
enfin celles du Dauphiné depuis la Grande-Ohartreusé~
jusqu'à leur extrémité occidentale.
   Ce plateau contient presque deux communes entières,