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RÉPONSE A M. CUCHEHAT. 71 les existent et que les critiques ne leur aient pas été épar- gnées par d'autres écrivains plus accrédités que moi. v. On circule dans les églises à déambulatoire. Circuler ou se promener, je ne voispas trop la différence ; qui posera la limiteoùla circulation cesse pour devenir une promenade? — Les siècles chrétiens n'ont pas fait de déambulatoire par- tout, et les siècles non chrétiens en ont fait, pourquoi? La est la question que j'avais posée, discutée à ma manière et que M. Cucherat n'examine pas. — Le mot de chœur pour les églises a un sens bien dé- terminé, il s'applique à un chœur chantant et non a un chœur dansant, il n'y a pas là d'équivoque qui puisse faire rejeter cette dénomination. — Si le deambulatorium devait être cher a la province lyonnaise a cause de Cluny, qui n'est pas en Lyonnais, pour- quoi ne l'avait-on pas adopté dans le diocèse de Lyon, à Saint-Jean surtout dont le chapitre n'agissait pas sans motifs graves ? vi. Encore une tirade à effet;; elle est belle de style mais douteuse comme exactitude. Je me méfie de ce prétendu enthousiasme religieux des sociétés de constructeurs. Le premier résultat de l'ingérence d'une société laïque dans la construction des églises fut précisément le changement radical du plan de la basilique chrétienne et ce changement ne s'est pas opéré là où le clergé est resté maître des constructions, comme à Saint-Jean. 11 y a dans ces deux faits une coïncidence qui donne à réfléchir. Ajoutons que les noms des célèbres architectes du moyen-âge ne sont pas aussi inconnus que l'avance M. de Montalembert. Fa-at-il rappeler les noms de Robert de Luzarches, d'Envin de Steinbach, de Monlreuil.J Les inconnus ce sont les architectes d'ordre inférieur qui voulurent- singer les maîtres sans avoir leurs ressources , qui bâtirent les cathédrales sans solidité,