page suivante »
486 LES ORIGINES JUDICIAIRES DE LYON. des Archives départementales. De patientes recherches li- vreront un jour tout ce que renferment les Archives de la Cour impériale, mais, dès a présent, il est possible d'ajouter aux connaissances acquises et de préciser, avec des docu- ments authentiques, des faits incomplètement appréciés de- puis des siècles par tous les historiens. Déterminer le rôle judiciaire assigné au bailli de Mâcon par Louis IX et ses successeurs; définir les attributions duGar- diateur qui, après avoir cumulé dans ses mains les pouvoirs de juge (1) et de gouverneur, dut remettre les premiers a un sénéchal et vit, par compensation, donner aux autres une importance politique qui fit de lui, plus tard, un « lieutenant général du Roy au gouvernement de Lionnois , Foretz et Beaujollois ; » faire connaître tous les changements que su- bit a diverses époques l'organisation de la Sénéchaussée royale; dresser la liste de ses officiers depuis sa création (2); retracer les querelles incessantes des gens du roi et de la Cour ordinaire de l'archevêque; rechercher les causes et les suites inévitables de toutes les suspensions ou interdictions qui frappèrent la justice séculière de l'Eglise (3), ce sont là autant de chapitres dont Y Essai de l'établissement de la jus- l'analyse des pièces l'enfermées dans 27 armoires, toutes désignées sousun nom biblique différent. Ce? registres sont classés dans la série G des Ar- chives départementales en cours d'impression. (1) Lite mota coram judice seu Gardialore nostro Les Olim. t. III, p. 866, année 1313, le jeudi après le 2 e dimanche de Carême. La sénéchaussée royale fut créée le 23 juin suivant. ;2) Le premier sénéchal a été Jean de Maclicrin. Les Archives de l'Em- pire possèdent son sceau. Il est classé sous le n° 5,129 de la collection. (3) Elle fut saisie par saint Louis en 1269 et rendue par Philippe III son fils, en 1272. La justice du Chapitre fut supprimée par sa réunion à celle de l'archevê- que en vertu d'une bulle de Grégoire X, du 11 novembre 1273, qui fonda l'unité de la juridiction temporelle. Abandonnée à Philippe ie Bel par l'ar-