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                 LES ORIGINES JUDICIAIRES DE LYON.                       487

 lice royale à Lyon est loin d'avoir épuisé l'intérêt; mais il
 n'est plus permis désormais d'y toucher en passant.
    Il est cependant un fait qui mérite de fixer notre attention,
nous voulons parler de la date de la suppression de la jus-
tice temporelle de l'archevêque et des circonstances qui hâ-
tèrent l'établissement définitif de la justice royale à Lyon.
    Dupuy, dans ses « Traitez touchant les droits du Aoy (•!),»
raconte que Charles IX, désirant en 1563 se débarrasser
d'un grand nombre de gens de guerre étrangers qu'il avait
dans son royaume, et auxquels il devait des sommes consi-
dérables, fit publier un édit des biens immeubles du Clergé
jusqu'à 100,000 écus de rente. Il ajoute que l'exécution de
cetédit fut fort pressée; que suivant la répartition qui dut
être faite de cette somme, le diocèse de Lyon fut cotisé à
68,000 livres, et que, pour en obtenir paiement, les officiers
du roi travaillèrent avec tant de diligence que la justice or-
dinaire, haute, moyenne et basse appartenant à l'archevêque
fut mise en criée et adjugée au roi pour trente mille fivres.

chevêque, Pierre de Savoie, suivant un traitédu 10 avril 1312, elle lui fut
rendue par Philippe le Long, aux termes du traité du 4 avril 1320.
   Dans la suite, elle fut :
   Saisie par Philippe de Valois en 1332, en vertu d'un arrêt du Parlement
de Paris (Ménestrier, H. e , p. 474.) et rendue par lui le 6 octobre 1341.
   Mise sous la main du roi, Charles V, par son gouverneur Archimbaud
de Combort en 1311, et rendue après la mort de l'archevêque d'Alençon
 (1375),qui eut pour successeur Jean de Talaru.
   Suspendue par lettres patentes de François I e r du 30 novembre 1531, et
rendue par lettres patentes d'Henri II, en date du 19 avril 1547.
   Supprimée le 13 mai 1562 par les Protestants (Arch. du départ, du
Rhône, reg. Abram, vol. 3 bis, n° 19). Adjudication faite au nom du roi,
par-devant le sénéchal de Lyon de la justice ordinaire. Ibid. n° 20.
    (1) Nouvelle édit., Rouen, 1670, in-fol., p. 565. Il n'a fait que répeter
le récit d'un historien contemporain de l'événement, de Rubys, H. de Lyon,
p. 40t.