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332                      SIÈGE DE RIVERIE.

profitant de son absence, s'avancent dans le Lyonnais,
presque sur ses terres et occupent Riverie que tenaient
déjà les partisans du roi (août 1590). Une garnison de
trois cents hommes environ, commandés par le sieur de
La Baume, fut établie dans ce bourg, avec quelques mu-
nitions de guerre. De là les royalistes commandaient tout
le pays environnant et gênaient grandement les ligueurs
qui occupaient Saint-Andéol et Saint-Symphorien-le-
Château. Suivant l'usage, tous les villages furent mis à
contribution et chacun d'eux reçut sommation d'avoir à
fournir une taxe déterminée. Tout refus était menacé de
pillage et d'incendie. Lebourg de Saint-Didier, qui à cette
époque était encore fortifié, et qui, suivant la tradition,
était favorable au parti de la-Ligue, subit ce dernier sort ;
il fut livré aux flammes. Mais Mornant, qui avait été im-
posé pour 400 écus, après en avoir référé au capitaine Bar-
jac, qui l'engagea à résister, paraît avoir refusé impuné-
ment d'obtempérer 'aux ordres des royalistes, sous le
prétexte qu'il n'avait pas de consuls.
   A la nouvelle de l'occupation de Riverie par les roya-
listes viennois, Chevrières, irrité de ces succès, pressa
vivement le siège de Thizy, qui ne tarda pas à se rendre.
Rassemblant ensuite toutes les troupes dont il put dispo-
ser, il se dirigea vers Riverie (11 août 1590). La garnison
qui défendait la place était peu nombreuse ; toutefois,
malgré la supériorité de ses forces, Chevrières n'osa
tenter l'assaut ; il eut recours à l'artillerie, et des hauteurs
de la Paponière on battit en brèche les murailles de la
vieille forteresse féodale (1). Devant ces moyens puissants


   (1) Des boulets retrouvés, il y a peu d'années, au pied des terras-
ses du château, du côté de l'ouest, confirment à cet égard la tradition
et les inductions tirées de l'examen des lieux.