page suivante »
SIÈGE DE RIVERIE, . 331 se tenir sur leur garde. La ville de Saint-Etienne, ajou- tait-il, lui avait fait dire qu'elle était favorablement dis- posée pour le parti de la ligue ; quant à Riverie, il espé- rait pouvoir s'en emparer bientôt et il se préparait à se diriger du côté de ce bourg, afin de pourvoir à la sûreté du lieu (11 mars 1590). Le Consulat, peu satisfait de ces promesses, voulut ter- rifier ses ennemis par des mesures énergiques qui res- semblent à celles dont usa plus tard la Convention. Il dé- puta auprès du marquis de Saint-Sorlin, dont le camp était a Grézieu, deux échevins, Prost et Charbonnier, auxquels furent données les instructions les plus sévè- res : à l'armée, ils devaient se tenir constamment auprès de la personne du marquis et veiller à ce que la ville de Condrieu fût démantelée et le bourg d'Ampuis miné ; puis venant dans le Forez, ordre leur était donné de te- nir la main à ce que Riverie fût démantelé (16 avril 1590). Mais Chevrières ne pouvait à lui seul suffire aux opé- rations d'une guerre dont le théâtre était partout. Pen- dant qu'il combattait dans le Vivarais et le Velay, où les Ligueurs assiégaient Espailly, les royalistes s'étendaient dans le midi du Lyonnais et occupaient la plus grande partie des montagnes qui séparent ce pays du Forez. Vienne, Condrie.u et Givors étaient aussi en leur pou- voir, ce qui leur permettait d'agir de concert avec d'Ornano. Ces succès inquiétaient vivement les partisans de la Ligue, comme nous le voyons par une lettre du ca- pitaine Barjac qui commandait à Saint-Andéol et dans laquelle il suppliait les consuls de Lyon de lui rembour- ser ses avances et de mettre garnison à Sainte-Croix et à Dargoire (20 juin 1590). " - A son retour de Vivarais, Chevrières était allé assié- ger Thizy dans le Beaujolais. Les royalistes de Vienne,