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330 SIÉGK DE R1VKRIE. blée de la noblesse au château de Bouthéon pour rassurer les esprits (20 janvier 1590), il ne parvenait point à faire triompher, sans obstacle, le parti qu'il soutenait avec un zèle extrême. Sur plusieurs points, notamment à Mon- trond, à Rochetaillée, à Cornillon, une résistance sérieuse était organisée. Ces trois châteaux furent pris, il est vrai, par les Ligueurs ; mais, pendant que Clievrières s'emparait de Vienne, qui tenait pour le parti des roya- listes, ces derniers envahissaient le. Forez et tentaient même un coup de main sur Lyon. Cette tentative échoua. Alors les royalistes, réduits à essayer des entreprises partielles, se saisissent de Thizy et du château de Boisy, près de Roanne, pendant que Charlieu tombe au pouvoir de Saint-André. Riverie, bourg entouré de murailles, où commandait un seigneur royaliste,, ne pouvait manquer d'attirer aussi l'attention dans cette guerre de partisans; les royalistes s'en emparèrent et en firent une de leurs places d'armes (février 1590) (1). Ces succès, qui furent suivis de plusieurs autres, ému- rent la commune lyonnaise. Pendant que dans la cité, les mesures de rigueur contre les suspects suivaient leur cour, on pressait vivement Chevrières, qui vivait retiré dans ses terres, de reprendre les hostilités, et pour lui en fournir les moyens, le Consulat lui faisait payer 1,000 écus destinés à la solde des troupes levées par. les soins de la Ligue lyonnaise pour reprendre Charlieu, Thizy et les autres places de la province tombées aux mains des partisans du roi (5 mars 1590). Chevrières répondit de Saint-Chamond au Consulat qu'il veillait sur le pays en- vironnant et qu'il avait fait prévenir les petits forts de (1) Les d'Urfé, par Aug. Bernard, p. 254 et s. • Clerjon. Hist. de — Lyon. V. p. 366.