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CORRESPONDANCE. 30?) vail ? Assurément non. Le monument primitif disparaî- trait dans cet effort impossible de restauration. Or, mieux valent, en archéologie, des fragments mutilés qu'une co- pie infidèle. L'exhausser, sans rien changer à son aspect actuel, serait une oeuvre non moins difficile, devant la- quelle nous croyons prudent de reculer. Les dessins de cette petite merveille architeclonique sont cependant assez nombreux ; mais ils présentent des différences sensibles. Le plus ancien figure parmi les planches du poème inti- tulé ; De Tristihus Franciœ, édité à Lyon, aux frais de Cailhava, en 1840. La Topographia Galliœ de Zeiler et Meirian en a publié, en 1657, une autre vue ; elle nous paraît cependant moins ancienne que celle donnée par le graveur lyonnais Pigout. Cette dernière est une rarissime planche que l'habile crayon de M. Steyert popularisera bientôt avec une nouvelle édition des Antiquités de Saint- Jean (1). L'Univers pittoresque de Didot (France, par Lebas), le Lyon ancien et moderne (2), Le Moyen-Age monu- mental et archéologique, et M. P. Martin dans ses Recherches sur l'architecture du moyen-âge et de la Renaissance, n'ont pas dédaigné, de reproduire, les uns après les autres, ce curieux spécimen d'architecture. Les deux derniers dessins représentent, avec une re- marquable netteté, la face extérieure de ce bâtiment qui, adossé au côté occidental du cloître du XVe siècle, faisait partie du patrimoine du Chapitre et servait aux enfants de chœur. (1) De Quincarnon. Lyon, 4673, petit in-42. (2) M. A. Vingtrinier est possesseur d'un bois gravé qui a servi au tirage de cette publication. On reconnaîtra dans la vignette ci- après le dessin de Leymarie et la gravure de Brevière et de Novion. 20