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LES AMBARRES. 187 blagneus d'Ambléon, les commentateurs et les géographes ont beaucoup varié sur la véritable position géographique des Ambarres. Aujourd'hui même, les limites exactes de ce peuple ne sont pas tracées, et c'est pour y parvenir que nous avons écrit ce mémoire; mais, avant d'émettre notre opi- nion, il est essentiel de donner en quelques mots l'historique des suppositions contraires émises par nos devanciers. D'abord nous trouvons Ortélius (1) qui, dans les articles Ambarri et Bituriges de son Thcsaurum, place les Ambarres dans le Charollais, d'après Vigenère (2) ; dans le Nivernais d'après d'autres autorités, et de plus en fait le même peu- ple que les Bituriges. Dans sa carte-de la Gaule ancienne à la date de 1594, lemêmeOrtélius place les Ambarres sur la rive gauche de la Saône entre Tournus et Mâcon (3) ; Mar- lianus les met dans la Lorraine (4), Guy Coquille dans le Morvan (5). Sansôn, dans sa carte antique, les place dans le Châlonnais; Dunod aussi. Dom Martin opine pour le Beau- jolais (6). Dom Bouquet ne fait que répéter les opinions de (1) Ambarri (Charrolois hodie), Vigenereo. Nivernois alius facit.... hos (Bituriges) Ambarros esse dicit Villanovanus ex Paulo jEmilio. (2) Je les ay prcins pour le Charollois qui est tout, contre, avec meil- licure conjecture et plus grande apparence que ceux qui les mettent en Nivernois ; ne qui les prennent pour le Berry, combien que ces deux pays ne soient presque qu'un avec celuy de Morvant. Mais ceux qui les confon- dent avec le Berry, y ayant la rivière de Loyre entre deux, me semblent un peu s'émanciper trop librement. (De Vigenère, Cem. de César, p. 661, édit. 1584). (3) Dans la carte intitulée Gallia velus des Commentaires de César, édit. d'Oudendorpius (1731), les Ambarres sont placés à Tournus, les Am- bluarctes dans la vallée de Queyras, les Blannovii dans le comtat Venais- sin, et les Aulerci Brannoviees dans le Briancoimais ! Dans celle même carte, Vienne est placé sur la rive droite du Rhône. (4) Ch. Marlian : Index Géographie, in commêntar. Cœsaris. (5) Histoire du Nivernois, p . 357. (6) Aymard du Rivail (Histoire des Allobroges. cap. xxiv) dit que les