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488                           LES AMBARRES.

ses devanciers sans formuler la sienne (1). D'Anville, quoi-
que exact, comme il l'est presque toujours, se contente d'é-
tablir les Ambarres sur la rive gauche ou ultérieure de
l'Arar (2). Walckenaër (3), s'exprimant un peu plus claire-
ment, dit « que le territoire occupé par les Ambarri est le
district de Saint-Rambert où se trouvent Ambérieux et Am-
bronay. » Enfin viennent les auteurs locaux ; ceux-ci
sont plus explicites mais néanmoins incomplets. Nous cite-
rons d'abord M. de la Teyssonniere (4) qui nous apprend
que « les Ambarres occupaient le pays au nord d'une ligne
qui irait de Trévoux à Meximieux et la plaine et les coteaux
appelés Bas-Bugey. » Puis dans un autre passage, l'auteur
nous dit que les « Ambarres habitaient sur les deux rives de
la Saône, un peu au nord des Ségusiaves. Ils occupaient dans
le département de l'Ain, dit-il, une partie de la plaine maré-
cageuse qui fut depuis appelée Dombes, et la plaine à l'occi-
dent des montagnes nommées Bas-Bugey, » M. Jolibois, curé
de Trévoux, dans sa Dissertation sur VRisloire ancienne du
pays des Dombes (p. 103) donne aux Ambarres les limites
suivantes ; « Au nord étaient les Sébusiens, ou plutôt les
Ségusiens (les Ségusiaves), qui possédaient le Forez, le
Lyonnais, le Beaujolais, et, traversant la Saône, occupaient
en grande partie l'arrrondissement de Bourg ; a l'ouest les
Ambarres sont placés « au-dessous du confluent duDoubs et de la Saône. »
Ceitc erreur grave est signalée par son traducteur, M. Ant. Macé (1852),
qui en commet une autre non moins forte en disant (p. 281, note 3)
qu'Ambérieux et Ambronay qui sont à l'est de l'Ain sont « par consé-
quent non chez les Ségusiens, mais chez les Nanluales. » Jamais les Nan-
tuates n'ont été placés dans le Bas-Bugey. C'est entre le lac Léman et lès
Vcragres qu'il convient de mettre ce peuple.
  (1)   Histoire des- Gaules, t. î, p, 322, note.
  (2)   Notice de la Gaule, p. 6 1 .
  (3)   Géographie ancienne des Gaules, t. i, p. 324.
  (4)   Recherches sur le département de l'Ain, t. i, p. 3 et 32.